Livre·Science-Fiction

Yardam

À Yardam, la folie est sexuellement transmissible. Dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, la population est mise en quarantaine, isolée du reste du monde. Le virus n’a pas épargné Kazan. À l’image de la ville qui s’enfonce dans le chaos, il sombre lentement. Pour s’en sortir, il serait prêt à toutes les extrémités, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venu s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède. Dans son désespoir, il va accomplir le pire…

Que dire après avoir lu une telle histoire ? Je me sens toute vidée, telle une coquille, d’avoir quitté cet univers et surtout les personnages. Je suis à chaque fois bouleversée par les récits que nous propose Aurélie Wellenstein mais je ne m’attendais pas à l’être à ce point ! C’était sombre et brillant !

Ici pas de long voyage initiatique car tout se déroule dans une ville close, en quarantaine, l’autrice se concentre plutôt sur la psychologie de ses personnages. Aurélie Wellenstein a déjà l’habitude de nous proposer des protagonistes approfondis, nuancés, ni tout blancs ni tout noirs, mais avec Yardam, elle va encore plus loin et s’est donnée à fond, nous proposant tout un panel de couleurs !

On rencontre assez rapidement les trois personnages principaux, Kazan un voleur qui a sa part de responsabilités dans la situation de la ville, puis Nadja et Feliks, deux médecins venus pour tenter de résoudre le problème. Une relation très particulière lie ces trois là et je les ai à la fois aimés et détestés. J’ai été aussi paumée qu’eux, ce fut un joyeux bordel dans ma tête aussi pour tenter de décortiquer tout ça. Mais maintenant que j’ai terminé le livre, ils me manquent terriblement !

Du côté de l’intrigue, c’est aussi un truc de dingue ! En commençant cette lecture, j’étais loin de me douter de tout ce qui allait se dérouler, je m’étais imaginé un chemin presque tout tracé dans ma tête et finalement Aurélie Wellenstein a bifurqué aux moments où je m’y attendais le moins. Une ville en quarantaine qui met ses habitants au pied du mur et qui les repousse dans leurs tous derniers retranchements. Une dégénérescence de l’humanité et une explosion de la folie humaine, voilà ce qu’est Yardam.

Je ne dis rien de plus pour que les futurs lecteurices gardent la découverte totale de l’histoire. Pour ce qui est de la fin, j’avais imaginé plusieurs possibilités et l’autrice a réussi à me surprendre encore une fois en m’en proposant une à laquelle je n’avais pas vraiment pensé.

Bref, si j’avais adoré Mers Mortes qui était mon préféré d’Aurélie Wellenstein jusqu’à présent, Yardam a placé la barre encore plus haute. Je n’avais jamais lu une histoire pareille avant, aussi poussée tant au niveau de la psychologie des personnages, principaux comme secondaires même si je n’en ai pas parlé, qu’au niveau de son ambiance à huis clos où la tension se mêle à la folie et monte crescendo. J’ai adoré, c’était très particulier mais terriblement bien !


Autrice : Aurélie Wellenstein . Date de sortie : 19 mars 2020


De la même autrice
La mort du temps . Les loups chantants . Le dieu oiseau . Mers mortes


4 commentaires sur “Yardam

  1. Ça devait être mon achat des Ima (*pleure toutes les larmes de son corps*). Bon ok, je ne l’aurais lu qu’au printemps prochain, je pense, comme chaque année. Et bien sûr il me reste encore du temps pour l’acheter (comme les Halliennales par exemple), mais j’aime pas quand mes petites habitudes de mamie sont dérangées ^^

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    1. Ah mais je comprends tout à fait, on a ses petites habitudes et on les aime :)
      J’espère qu’on pourra aller aux Halliennales, tu le trouveras d’office là bas !

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